Bigourou : une Biodiversité exceptionnelle 

La valorisation de l’exceptionnelle biodiversité de ce véritable château d’eau de la région et faire connaître la riche histoire du Massif du Chaillu, tel est l’objectif premier de l’ANPN pour le parc de Birougou.

Le Massif du Chaillu comprend des anciennes savanes datant d’il y a au moins 40.000 ans, ainsi qu’une des régions forestières dites « Refuges Pléistocènes » les plus diverses en Afrique en termes de sa diversité biologique. Les trois Parcs Nationaux du massif (Birougou, Lopé et Waka) sont reconnus en particulier pour leur grande richesse floristique. Le parc national de Birougou est important aussi pour la protection des bassins versants des grands fleuves Nyanga, Onoye et Ikoy, ainsi que pour sa population de Cercopithecus solatus, espèce de singe connue par les chercheurs occidentaux depuis 15 ans seulement.

L’exploitation forestière et les pressions qui y sont associées (notamment l’exploitation de la viande de brousse) constituent la menace principale pesant sur le parc national de Birougou et ses environs. D’autres pressions sont l’agriculture itinérante sur brûlis et l’exploitation anarchique des produits forestiers non-ligneux et des ressources minières.

Le potentiel éco-touristique est limité à court terme. La présence de grottes pourra attirer des visiteurs à l’avenir, mais leur aménagement sera coûteux. Les chercheurs seront attirés pour approfondir leurs connaissances scientifiques de la région. Les services écologiques de protection des bassins versants reste à explorer.

Objectifs de Gestion 2005-2015 :

  • Délimiter le parc (y compris négociations/accord avec populations locales si nécessaires) ;
  • Effectuer les inventaires et recherches scientifiques de base ;
  • Elaborer un plan d’aménagement,
  • Mettre en place des infrastructures, de personnel, et de système de gestion de base ;
  • Former le personnel

Bigourou : un paradis pour le monde animal  – Juin 2011

Situé au centre du massif du Chaillu, dans le sud du Gabon sur la frontière congolaise, le parc national de Birougou couvre 690 km2, avec des sommets parfois supérieurs à 900m de hauteur. Son relief accidenté fait de ce parc l’un des moins accessibles du pays.

Le parc de Birougou semble donc être le secteur le moins perturbé du massif du Chaillu mais il est aussi encore très peu connu de la science. Ce n’est qu’en 1984 qu’on y a découvert la présence d’un primate jusqu’alors inconnu : le magnifique cercopithèque à queue de soleil.

Ainsi, on trouve des espèces uniques, ayant suivi leur propre chemin évolutif. Certaines zones en altitude ont conservé leur couverture forestière et leur climat humide, au gré des diverses périodes arides et humides de l’évolution climatique et géologique d’Afrique, d’où leur nom de refuges. Ce sont de formidables réservoirs.

On rencontre également  dans le parc de Birigou des éléphants de forêt, des mandrills, des gorilles et autres grands primates. Mais les créatures de petites tailles qui vivent à Birougou – papillons, araignées, chenilles – ont un impact tout aussi important sur l’écosystème.

Des religions anciennes ont leur origine dans le massif du Chaillu et les traditions culturelles y sont toujours fortement présentes. Les Nziengui, majoritaires dans la population locale ont encore leur société secrète : le Ndjembé.