ETRE ÉCOTOURISTE

Etre écotouriste 

Quel équipement faut-il avoir avant de partir en forêt ?

Pour se mouvoir en forêt, on utilise un élément de base qui est la boussole. La boussole, on peut la trouver soit en élément simple ou alors combinée dans un GPS. Mais la boussole et le GPS vont de pair avec une carte. Vous qui venez nous visiter, nous allons vous faire fi de tous ces éléments qui peuvent paraître un peu compliqués parce que nous allons vous servir et de boussole et de carte et de guide forestier.
La 1ère chose à savoir quand on veut aller en forêt, c’est l’impératif d’avoir une tenue adéquate : être habillé de façon très légère. Il faut des tenues très légères qui sèchent très rapidement, que ce soit le pantalon ou la chemise, qui peut être de manche courte ou longue. Et aussi, des chaussures assez légères, du genre pataugaz ou alors tout simplement des baskets. Le plus important en forêt est d’avoir plusieurs paires de chaussettes, parce que le soir après avoir marché, les forêts gabonaises sont très humides, donc après avoir marché plusieurs fois en forêts, on a les pieds toujours dans l’eau et le soir c’est toujours important de changer de chaussette ou de les sécher pour le lendemain matin parce qu’on risque d’avoir des problèmes de moisissure. Une fois habillé convenablement, on peut aller profiter de la forêt.


Quel comportement faut-il adopter en forêt ?

L’élément de base est de suivre le guide. On le laisse aller devant, et on laisse une distance minimale en générale de 1 ou 2 mètre, en suivant tous ses mouvements. On doit suivre toutes les consignes. En général, lorsque l’on est en forêt, avant d’y aller, on vous donne certains éléments, du style, quand le guide met le doigt de ce coté, il indique la présence d’un animal ou alors quand il met la main dans ce sens, cela veut dire « stop ». Un certain nombre de signes sont donnés pour éviter de communiquer, de parler, parce qu’en forêt, les animaux ont une ouïe très fine et donc repèrent les sons à distance. Il est donc demandé de marcher derrière le guide en respectant par exemple 1ou 2 mètres selon la taille du groupe et de suivre les signes qu’il fera. Il faut faire très attention quand on marche parce que les premiers cas de blessures en forêt, ce n’est pas une morsure de serpent : c’est avant tout les chutes. Si vous marchez et regardez en l’air, vous pouvez vous prendre dans une souche et tomber et vous blesser. Donc faites attention, il faut suivre le guide tout en regardant en même temps au sol et en même temps et en même temps le dos du guide on peut ainsi évoluer de manière progressive.
Lorsqu’on arrive à proximité d’un animal, le guide s’atèle à repérer l’animal avant, soit par l’odorat, soit par la vue, soit par l’ouïe. Il s’agit par exemple d’un éléphant. Les éléphants, en général, sont très discrets en forêt. On peut les repérer, soit quand ils sont en mouvement, par le crépitement qu’ils font lors de leur déplacement, le guide est en mesure de le repérer. Il va vous indiquer par un geste qu’il y a un animal. Il va essayer de savoir dans quelle situation se trouve l’éléphant. Il peut être amené à vous demander d’attendre, de rester sur place et d’avancer de quelques mètres pour voir dans quelle situation se trouve l’éléphant. En effet, en forêt on aperçoit souvent qu’une partie de l’animal.


Comment observer les éléphants en forêt ?

On peut repérer un éléphant en forêt de plusieurs manières: soit on l’entend, soit on le sent, soit on le voit directement. Lorsque l’on repère un animal, quelque soit la méthode, le guide se doit d’abord d’apprécier la situation. Si l’éléphant par exemple est en train de s’alimenter, il est dans une situation où l’on peut se mettre sous un arbre pour pouvoir le filmer en toute quiétude.
Il peut se trouver des situations où l’éléphant nous a repéré avant mais n’a pas encore détecté exactement notre position, donc il est sur le qui-vive et prêt à charger. Dans ce cas de figure, votre guide va apprécier la situation et prévenir le groupe de l’état dans lequel se trouve l’animal, voir s’il va charger ou pas. On peut se trouver dans la situation où l’éléphant va charger. Généralement, c’est ce qu’on appelle des charges d’intimidation. Donc, l’éléphant va rapidement courir sur quelques mètres pour nous effrayer. Il nous donne l’indication de devoir reculer. Mais si on se retrouve dans cette situation, il est demandé au groupe de ne pas aller dans tous les sens, de se calmer et de me suivre. Si le guide doit aller dans un sens, le groupe est invité à le suivre. Il est formellement interdit de paniquer et de partir dans tous les sens, on peut se retrouver dans des situations assez dramatiques: des gens qui se perdent en forêt.


Comment observer les gorilles en forêt ?

Lorsque l’on se retrouve dans une situation où l’on a repéré des gorilles par l’odorat, parce qu’en général, ce sont des animaux très discrets. Lorsqu’il y a un groupe de gorilles dans la forêt, il y a souvent des individus au sol et sur la canopée et généralement ils vous ont repérés avant. S’ils n’ont pas pris la fuite, cela veut dire qu’ils essaient d’apprécier un peu mieux la distance minimale de sécurité par rapport à vous. Dans ce cas de figure, on se met dans des conditions où l’on peut filmer les gorilles en toute quiétude. Généralement, il faut se trouver dans des situations où la végétation est ouverte pour que l’animal puisse repérer tous vos gestes et se sentir en sécurité. Dans des situations où le mâle alfa, ‘le dos argenté’, qui généralement est au sol et surveille les petits ou les femelles dans les arbres qui vous ont repéré. Il peut se trouver des situations où le mâle alfa va charger. Il peut charger, en guise d’intimidation. Dans ce cas de figure, il est souhaitable, comme pour l’éléphant de ne pas paniquer. Et généralement, le guide va vous amener à vous mettre dans une situation où le sous-bois est dégagé pour que le gorille suive tous vos gestes. Pas de gestes brusques, le gorille peut s’amener à cinq mètres de vous, il va crier, vous ne paniquez pas, vous restez sur place. Evitez de le regarder généralement en face et vous verrez que dans ce genre de situation, le gorille, tout seul, va arrêter sa charge et va partir. Mais, il est important de rester en groupe. Il est strictement interdit de chercher à courir, parce qu’alors là, rapidement le gorille va vous rattraper et il va vous mordre généralement sur les parties charnues, comme les mollets, les cuisses et il peut vous affliger de graves blessures. Le mieux est de rester grouper ; le gorille finira par partir une fois sa charge d’intimidation levée.

Peut-on se baigner dans les rivières des parcs nationaux du Gabon ?

En général, dans certains parcs, les rivières sont connues et donc il n’y a aucun problème, les gens peuvent se baigner en toute quiétude. Il faut au préalable savoir si vous ne faites pas des allergies à certaines eaux. Dans le parc de l’Ivindo par exemple, la rivière Ivindo est chargée en tanin. Mais dans la majorité des cas, il n’y a aucun problème pour se baigner en toute quiétude si on sait nager. Et si l’on suit certaines consignes, par exemple éviter d’aller dans les remous, où les risques de noyades sont élevés, la baignade est très appréciable. Il y a certaines rivières où il faut prendre beaucoup plus de précautions : dans le parc national Loango, le crocodile du Nil n’apprécie pas généralement la chair humaine mais si on le tente, il peut y avoir des blessures assez graves, les précautions s’imposent. Bien suivre les instructions du guide, c’est-à-dire, avoir une bonne lecture de la rivière et essayer de se baigner le plus près possible des berges, sont les 1ers principes de sécurité à respecter.
Mais généralement, par exemple dans la rivière Djidji où il y a le faux gaviale on rencontre des individus de 2 ou 3 mètres d’envergure, on peut par contre se baigner en toute quiétude à coté du fogavia.

Peut-on manger les fruits trouvés en forêt ?

Même si il y a plusieurs fruits qui sont comestibles, il est toujours nécessaire de se rapprocher du guide pour savoir si tel ou tel fruit peut être réellement consommé. En général, on se fie aux fruits que consomme le gorille. Tout ce que le gorille consomme, l’homme peut le consommer mais n’est pas forcément bon. Alors, on peut citer par exemple, le dicteophela stipulosa qui est le fruit d’une liane qui est assez sucré. C’est rare de trouver un de ces fruits au sol en bon état, parce qu’en général les grands singes sont déjà passés les récupérer. Il y a aussi le gambea, le gambea africana ou lacourtiana qui est aussi un fruit très bon à consommer. On peut citer les tricocipha, les raisins de forêt qui sont aussi des fruits très bons à consommer mais très difficiles d’observer en maturité en forêt puisqu’en général les grands singes sont également passés. Il y a un fruit qui se distingue des autres, c’est le coula edulis qu’on appelle aussi la noisette. C’est un fruit qui est apprécié de plusieurs espèces animales, dont le potamochère, ce qu’on appelle le sanglier chez nous, il est en compétition avec des populations qui elles aussi affectionnent ce fruit et qui vont faire des campagnes en forêt pour collecter ce fruit. C’est valable pour les irvingia gabonesis, ce qu’on appelle la mangue sauvage, que les populations utilisent pour faire ce qu’on appelle la pâte de pain d’odika. L’irvingia gabonesis est très apprécié notamment des éléphants et des grands singes qui l’affectionnent particulièrement.