LE PARC NATIONAL DE LA LOPÉ

Naissance du tourisme technologique en Afrique  – Juin 2011

En plein cœur du Gabon, dans le massif du Chaillu, le parc de la Lopé couvre 4970 km2. De Libreville, il faut 5h de train pour rejoindre le grand massif forestier le plus accessible en Afrique équatoriale. Ce parc équipé pour accueillir scientifiques et touristes, mérite le titre de fondateur du « tourisme technologique » en Afrique.

Des îlots de savanes vieilles de 40 000 ans sont traversés par des galeries forestières du Pléistocène riches en plantes endémiques. Cette alternance d’écosystèmes a joué, selon des études scientifiques, un rôle-clé dans l’évolution des espèces de la forêt pluviale. La Lopé est ainsi le meilleur endroit en Afrique pour découvrir l’étonnant mandrill – selon Darwin, le mammifère le plus spectaculaire du monde. Le groupe de primates sauvages le plus important connu à ce jour – 1.350 mandrills réunis – a été recensé ici en 1996. Une station de recherche est dédiée à l’étude de cet animal.


La Lopé : un laboratoire à ciel ouvert  – Juin 2011

Le parc abrite les plus hautes densités de mammifères connues d’une forêt pluviale. Il affiche le score de trois éléphants par kilomètre carré : un record en Afrique ! Mais on y rencontre aussi de grandes populations de gorilles et de chimpanzés.

On recense à la Lopé 412 espèces d’oiseaux dont une petite population de la rare bouscarle géante. On peut également y observer sept espèces de calaos et le mythique picatharte dont seuls 5.000 individus survivraient.

Le parc national de La Lopé présente aussi des trésors archéologiques : on y a découvert les plus anciennes traces de vie en Afrique équatoriale, avec des pointes de flèche de l’âge de la pierre, des gravures rupestres de l’âge du fer et d’autres signes d’occupation humaine vieux d’au moins 400.000 ans.

La Lopé : un joyau en devenir  

Faire du parc de la Lopé une référence régionale pour l’écotourisme, la recherche multidisciplinaire et la formation grâce à la conservation de ses ensembles uniques de refuges forêt / savane et à la valorisation du patrimoine préhistorique et culturel du parc.

Le Massif du Chaillu comprend des anciennes savanes datant d’il y a au moins 40.000 ans, ainsi qu’une des régions forestières dites « Refuges Pléistocènes » les plus diverses en Afrique en termes de diversité biologique. Les 3 Parcs Nationaux du massif (Birougou, Lopé et Waka) sont reconnus en particulier pour leur grande richesse floristique. Les forêts marantacées du parc national de la Lopé ont la biomasse animale la plus élevée de toutes les forêts tropicales pluvieuses du monde. La Lopé est connue aussi pour ses grands troupeaux de mandrills.

Les menaces les plus importantes comprennent l’exploitation forestière sur les limites du Parc national avec les pressions y associées, notamment le braconnage, ainsi que la présence de populations humaines dans le Parc.


La Lopé : un site d’exception en devenir  

Le potentiel écotouristique du parc de la Lopé est important avec un accès relativement facile et des infrastructures déjà existantes (Mikongo, Lopé Hôtel, éco-musée, etc.).

Objectifs de gestion 2005-2015 :

  • Délimiter le parc national en accord avec populations locales;
  • Mettre en place le personnel et des systèmes de gestion complets;
  • Réaliser un plan d’aménagement ;
  • Aménager et valoriser l’éco-tourisme en coordination avec le secteur privé;
  • Résoudre les conflits avec les sociétés d’exploitation forestière ;
  • Former le personnel.