Un mode de vie animiste – Juin 2011
Au centre ouest du Gabon, à l’abri des chaînes montagneuses à l’extrême nord du massif du Chaillu, le parc de Waka s’étend sur 1070 km2. Difficile d’accès, le parc a été encore peu étudié et même assez rarement photographié par les scientifiques.
La culture spirituelle et les traditions jouent un rôle important dans la vie quotidienne des riverains de Waka. Pour les différentes ethnies, la forêt est source de nourriture, de remèdes et d’inspiration.
Tous ces peuples ont un mode de vie, en total accord avec la nature qui leur a permis de conserver ce lieu intact. Ils sont les grands experts de la forêt de Waka. Grâce à cet immense savoir, ils sont à présent souvent employés pour assister les professionnels de la conservation des sites naturels. Dans le futur, ils seront des écoguides indispensables pour transmettre leur science et leur respect de la nature.
Un patrimoine culturel d’exception
La conservation de la biodiversité du Massif du Chaillu et de ses reliefs uniques, l’intégrité des écosystèmes du “rift” de l’Ikobé et la valorisation du patrimoine culturel des populations locales, tels sont les objectifs de l’Agence nationale des Parcs pour le parc de la Waka.
Le Massif du Chaillu comprend des anciennes savanes datant d’il y a au moins 40.000 ans, ainsi qu’une des régions forestières dites « Refuges Pléistocènes » les plus diverses en Afrique pour sa diversité biologique. Les trois Parcs Nationaux du massif (Birougou, Lopé et Waka) sont reconnus pour leur richesse floristique. Le parc national de Waka est connu pour son terrain particulièrement accidenté qui lui confère une diversité d’habitats naturels très élevée.
La présence de chantiers d’exploitation forestière et l’exploitation de viande de brousse, surtout sur les limites nord du Parc, sont des dangers dont il faut prémunir les populations et la faune du par de la Waka.
Un repère pour la science et pour l’écotourisme
Le potentiel éco-touristique est faible à court terme pour le parc de la Waka. En revanche, il est essentiel d’attirer des chercheurs pour approfondir la connaissance scientifique de la région.
Objectifs de gestion 2005-2015 :
- Délimiter le parc national en accord avec populations locales;
- Effectuer les inventaires et recherches scientifiques de base ;
- Elaborer un plan d’aménagement ;
- Mettre en place les infrastructures, de personnel, et de système de gestion de base ;
- Former le personnel.